1866

Courrier des théâtres

Jeudi 8 novembre 1866
En voilà des événements ! – Une pièce de M. Vacquerie aux Français ; – une pièce de M. Bouilhet à l’Odéon ; – une pièce de M. Meilhac au Palais-Royal : la première en prose ; – la seconde en vers ; – la troisième en – musique.
La troisième a obtenu un succès très-franc ; la seconde un demi-succès ; – la première un succès fort contesté. C’est bien naturel, M. Offenbach n’avait point collaboré au Fils – et – ni Mme Guyon ni Mlle Favart ne chantent de rondeau. – Or – sans rondeau – (...)
La Vie parisienne

Le portrait d’une mère

Dimanche 18 novembre 1866
Si je me détournais un instant de ces pâles figures qui posent trop devant moi, modèles toujours prêts pour le portrait ou la satire, et si j’osais révéler les angoisses, les douleurs entrevues dans l’ombre, sur le visage incliné d’une pauvre femme qui a résumé à elle seule les joies, les fortunes, la misère, le supplice de cette Vie parisienne dont Offenbach ne saurait rhythmer les sanglots !
Ce que je vais dire est l’exacte vérité. J’offre aux dramaturges une occasion favorable de (...)
La Vie parisienne

Paris au jour le jour

Lundi 19 novembre 1866
(…)
Je tiens à remercier personnellement la Lune des choses aimables qu’elle m’a dites dans le numéro d’hier et je veux citer la très jolie conclusion de l’article sur notre collaborateur A. Wolff.
Il y a Allemagne et Allemagne comme il y a fagots et fagots. Albert Wolff est de celle d’Henri Heine, d’Offenbach et du vin du Rhin. L’écrivain des Reiseibilder a dit quelque part :
« Mon œuvre n’a pas d’accent » Ce mot ne pourrait-il pas être justement appliqué à l’auteur de la musique de (...)
La Belle Hélène

Théâtres

Lundi 19 novembre 1866
Avant de vous dire le résultat de la campagne entreprise hier par les Chevaliers de la Table-Ronde au théâtre des Bouffes-Parisiens – laissez-moi complimenter la direction d’une galanterie que je crois inédite.
De chaque côté du contrôle, l’administration de la salle Monsigny avait dressé deux buffets – non des buffets surchargés de gâteaux, pâtés ou liqueurs, mais des dressoirs élégants sur lesquels on avait entassé des montagnes de fleurs, des milliers de bouquets.
Dès qu’un couple (...)

Le spectateur parisien

Lundi 19 novembre 1866
(...)
Ah ! je le sais bien, s’il faut à l’acteur qui débute une énorme dose de sang-froid et de confiance en son talent, encore virginal cependant ; si même, des comédiens, qui ont pendant vingt ans affronté le public, tremblent encore comme au premier jour en paraissant devant lui, c’est chose autrement malaisée et redoutable pour le conférencier, que de venir poser seul, sans répétition préalable, sans mise en scène, sans donneur de répliques, sans interruptions, sans compères, sans (...)

Théâtres

Jeudi 22 novembre 1866
Le baron de Rothschild assistait hier soir à la première représentation des Thugs à Paris, dans une baignoire d’avant-scène.
La salle était très brillante.
Sardou, à qui l’on décoche à chaque instant des allusions très transparentes, était assis aux fauteuils de balcon.
M. Vacquerie avait trouvé une place dans la loge de Paul de Saint-Victor.
Offenbach, les peintres Voillemot et Charles Marchal, Louis Bouilhet, toute la critique assidue aux premières représentations.
Jules Valentin.

Théâtres

Samedi 24 novembre 1866
Aujourd’hui même, à l’heure où notre journal est mis en vente sur la voie publique, MM. Henri Meilhac, Ludovic Halévy et Jacques Offenbach sont en train de lire, aux artistes des Variétés, leur nouvel opéra-bouffe.
Le titre n’est pas encore fixé, mais on va répéter la pièce sous ce titre provisoire : la Grande duchesse.
Les cinq principaux rôles seront interprétés par Dupuis, Grenier, Kopp, Couder et mademoiselle Schneider. ___
M. Heu, éditeur de musique, rue de la Chaussée-d’Antin, (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Vie parisienne

Théâtres

Dimanche 25 novembre 1866
Voici la distribution des principaux rôles de l’opéra-bouffe de MM. Henri Meilhac, Ludovic Halévy et Jacques Offenbach, qui a été lu hier aux artistes du théâtre des Variétés Fritz Dupuis Le prince Paul Grenier Le baron Puck Kopp Le général Boum Couder Le colonel Grog Baron Nepomuc Hamburger Un aide de camp Guyon La duchesse Dorothée Mlle Schneider.
Un rôle de femme assez important, – celui de Wanda, – n’est pas encore distribué.
La pièce se répète sous le titre de : (...)
La Grande-Duchesse de Gérolstein La Belle Hélène [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Paris au jour le jour

Mercredi 28 novembre 1866
(...)
Restons encore un peu à l’étranger : l’Etendard a un correspondant à Londres qui nous donne une assez piètre idée du célèbre cortége du lord-maire.
Ce que les Londoniens veulent bien appeler un cortége, est un composé hétéroclite d’oripeaux, de bannières fanées, de soldats véritables et de soldats de carton, de voitures louées à trois shillings l’heure, et d’équipages aux livrées de mauvais goût. Le croirait-on ? Jusqu’en 1864 on voyait, en tête de cette procession, des (...)

Paris au jour le jour

Lundi 3 décembre 1866
II y a des trouvailles dans le mois comique de Cham, au Monde illustré, entre autres cette réclame à la pièce du Palais-Royal :
Avant de chanter la musique de M. Offenbach, le ténor Hyacinthe se fait ramoner le nez pour donner du dégagement à ses notes de tête.
F. M.
La Vie parisienne

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