1866

Lettre d’Italie

Dimanche 17 juin 1866
(…)
Douze heures après, j’avais une péritonite. C’est une triste chose que d’être malade à l’étranger. Je serais mort vingt fois d’ennui, sans un incident qui me sauva. Il y a huit jours j’étais au lit naturellement, lorsqu’un Savoyard quelconque se mit à jouer de l’orgue dans la cour. Dès la première mesure, je levai la tête et j’écoutai. O surprise ! ô bonheur ! c’était l’éternel Bu qui s’avance. Je rejetai vivement mes couvertures ; je me précipitai en bas du lit, et en dépit des (...)
La Belle Hélène

Paris en détail

Jeudi 21 juin 1866
– Etiez-vous samedi au Présent de noces ?
– Non !
– Alors, laissez-moi vous dire que mademoiselle Karoly est décidément une tragédienne.
– Elle a tort ; être tragédienne après la Belle Hélène, cela me paraît imprudent ; mais, hélas ! avec son masque sombre, ses gestes amples et ses bras de statue, la pauvre artiste n’a guère l’emploi de son talent, hors de la chlamyde et de la famille des Atrides.
L’auteur du Présent de noces, M. Arthur Ponroy, était absent le soir de la première (...)
La Belle Hélène

Courrier des théâtres

Jeudi 21 juin 1866
La représentation extraordinaire qu’on voulait organisera à l’Opéra au bénéfice de la caisse de secours des auteurs, n’aura probablement pas lieu.
Ce n’est pas la faute de M. Perrin, – rendons-lui cette justice ! – M. Perrin ne disposant ni de mademoiselle Nilsson, ni, de madame Carvalho, n’a pu forcer ces dames à chanter, – et c’est sur elles qu’on comptait. ___
En outre, mademoiselle Schneider, – qui devait jouer un acte de la Belle Hélène, – n’est plus libre que le dimanche.
Or le (...)
La Belle Hélène [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Tablettes parisiennes

Dimanche 1er juillet 1866
Les théâtres s’agitent déjà pour les pièces d’hiver. Le moment ne peut être mieux choisi.
(…)
Aux Variétés, le Calife Haroun-al-Raschid, opéra-bouffe d’Offenbach.
Charles Joliet.
[Projet non abouti (ou nom modifié)]

Paris en détail

Jeudi 12 juillet 1866
(…)
Si M. Dennery ou M. Plouvier imaginaient un tissu d’horreurs comme celui qui constitue la tragédie d’Alrée et Thyeste, leur pièce serait longtemps retenue et fortement raturée par la censure, et les feuilletonistes ne trouveraient pas assez d’adjectif contre cette extravagance.
Il s’agit en effet, d’un oncle qui tue ses neveux et qui les sert
en civet à leur père, dans un repas de réconciliation. * * *
Mis en musique par M. Offenbach, et détaillé par M. Meilhac, ce sujet ne (...)

… et d’autres choses encore

Dimanche 16 septembre 1866
(…)
C’eut été grande joie, ce succès, pour Henri Rivière, qui nous quitte, si j’en crois les dernières correspondances. Il part tout au delà des grands océans.
M. Henri Rivière, lieutenant de marine, est un de nos romanciers les plus captivants. Il marché dans l’horrible avec des sveltitudes et des nettetés que je ne vois qu’à lui. Il possède la précision dans le hideux et je ne sais quelle ingénuité étreignante dans la description des maladies cérébrales. Espérons qu’il nous (...)

Courrier des théâtres

Jeudi 27 septembre 1866
Avez-vous réfléchi, quelquefois, aux conséquences de la liberté des théâtres ?
Pour moi, – j’y songeais, hier, en lisant la liste assez longue des pièces qu’on nous promet pour cet hiver.
Pendant dix ans, peut-être, les critiques, petits et grands, – et les auteurs avec eux – ne faisaient que réclamer cette liberté précieuse.
Il semblait que son ajournement, seul, empêchât de nouveaux talents de se produire.
– Ah ! – vous verrez, – disait-on, – quand nous aurons la liberté des (...)
La Belle Hélène Barbe-Bleue La Vie parisienne [Projet non abouti (ou nom modifié)]

Courrier des théâtres

Jeudi 4 octobre 1866
Quelles vont être maintenant les destinées du palais Pompéien ?
(…)
La musique antique et arabe de M. Berr avait effarouché, autrefois, les spectateurs. Les comédies qu’on annonce en attireront-elles ?
J’en doute. – Quelque soit le talent de M. Houssaye et de M. Offenbach – qui ont composé une opérette – je ne crois pas, – je l’avoue, – au succès de l’entreprise.
(…)
Jules Guinot.

Courrier des théâtres

Dimanche 21 octobre 1866
Vous savez qu’il y a des juges à Berlin, c’est donc à Berlin que nous placerons la petite scène qui va suivre.
Herr Schmidt est un digne magistrat qui, comme beaucoup de ses confrères, serait parfait s’il n’apportait pas dans sa vie privée les préoccupations de sa vie publique.
Il a un petit garçon de dix ans qui ne se doute pas encore du respect dû à la magistrature et qui fait enrager son père comme s’il ne portait point un bonnet carré.
* * *
Un de ses plaisirs est de martyriser (...)
La Belle Hélène

Théâtres

Dimanche 4 novembre 1866
La Vie parisienne, jouée au Palais-Royal, est une bouffonnerie de la famille de Barbe-bleue et de la Belle Hélène, avec cette différence toutefois que la parodie frappe ici à notre porte, au lieu de vêtir grotesquement, une légende ; ou de remonter jusqu’aux temps héroïques. Le voyage du baron et de la baronne de Gondremar à Paris est une mystification renouvelée de la mésaventure de Pourceaugnac. Le couple suédois a été rencontré à la gare par un pourchasseur de gibier féminin, un gandin (...)
La Belle Hélène Barbe-Bleue La Vie parisienne

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